Défense de l'emploi :
 300 manifestants dans la rue

 

Paru dans Le Parisien , vendredi 03 décembre 2004

«NON, NON, SOCIAL n'est pas un gros mot », « salaires bien payés, économie musclée »... Hier midi, près de 300 personnes ont bruyamment défilé dans les rues de Montrouge à l'appel de l'union locale de la CGT (Malakoff, Montrouge et Vanves). Une manifestation pour la défense des emplois dans la ville, alors qu'un certain nombre d'entreprises pourraient bientôt quitter Montrouge.

 

« Nous marchons parce qu'il existe de sérieuses menaces pour les emplois de la commune », explique Michel Bouin, secrétaire général de l'union locale, qui s'est réjoui de la mobilisation.
Restructurations et délocalisations Côte à côte, des salariés d'Areva, de Thales, de Timing ou encore de Monoprix sont venus exprimer leur inquiétude. « Le site Schlumberger sur lequel nous sommes installés vient d'être vendu, explique Yves Bourdin, secrétaire de la CGT Areva. Il y a cinq entreprises sur ce site et plus de 750 emplois. On peut se demander ce qu'ils vont devenir, s'inquiète le syndicaliste, d'autant qu'un permis de construire a été accordé pour des bâtiments de 60 000 m 2 sans qu'on en sache la destination. » Derrière leur banderole, les Thales s'angoissent d'un projet de restructuration des services informatiques du groupe. « Ils veulent regrouper l'informatique dans une unité indépendante, explique Athéna Lartigue, déléguée syndicale. C'est la porte ouverte à la délocalisation. » En tête de cortège, deux salariés protégés de Monoprix s'insurgent, eux, contre la précarisation de l'emploi. « Les CDD et les intérimaires se multiplient, lance Charles Gome, délégué CGT, tandis que l'amplitude de travail a tendance à augmenter avec les ouvertures le dimanche. » Un florilège de revendications derrière une même bannière... Vers 15 heures, la manifestation s'est terminée devant l'hôtel de ville de Montrouge où une délégation a été reçue.

MONTROUGE, HIER. Les manifestants, qui défilaient à l'appel de l'union locale de la CGT pour la défense des emplois dans la ville , craignent que des entreprises quittent la commune .   (LP/SYLVAIN MERLE.)